La structure de la chaussée est composée de différentes couches, chacune jouant un rôle essentiel dans sa stabilité et sa durabilité. Sa rénovation est essentielle pour assurer la sécurité des usagers, de permettre à la chaussée de résister aux rigueurs du temps et de supporter un trafic continu. Cette réfection de la chaussée se déroule en plusieurs étapes soigneusement planifiées et exécutées.

LES TRAVAUX DE CHAUSSÉES

Étape 1 : le rabotage

Il s’agit d’enlever l’ancienne couche d’enrobé. Pour cela, les compagnons utilisent une raboteuse dont le rôle est, comme son nom l’indique, de raboter (d’enlever) les matériaux en trop.

Un camion-benne suit la raboteuse en action afin de récupérer les matériaux, appelés fraisats et permettre leur évacuation. Sur tous les chantiers produisant des fraisats, ceux-ci sont systématiquement recyclés, c’est-à-dire qu’ils sont réutilisés dans la fabrication des nouveaux enrobés. Ce sera bien sûr le cas sur ce chantier, ce qui permet de limiter à la fois l’utilisation de ressources naturelles et le transport des matériaux vers le site de production.

Dans le cadre du chantier d’entretien de l’A10 dans la traversée de Tours, le rabotage s’effectue sur les couches de roulement et de liaison, sur des profondeurs variables suivant l’état de la structure.

Étape 2 : le balayage

Après les raboteuses, place au « balai » des balayeuses !
Ces engins ont pour fonction le nettoyage de la surface rabotée.

L’objectif : faire place nette pour préparer de bonnes conditions d’application et de collage des enrobés neufs. Souvent équipées de système à Très Haute Pression (THP), les balayeuses nettoient et aspirent tous les résidus laissés par les raboteuses.

Étape 3 : l’application des enrobés

Les enrobés sont fabriqués à l’extérieur du chantier, sur un site de production approprié. Ils sont acheminés jusqu’au chantier par camions-bennes et sont directement déposés dans les « finisseurs », des engins de grande largeur dont le rôle est de déposer les enrobés encore chauds (de l’ordre de 130°c) sur la chaussée fraichement rabotée et balayée.

Les enrobés sont déversés dans le finisseur qui les dépose sur la chaussée. À l’arrière du finisseur, des hommes, les « régleurs », assurent le contrôle du bon fonctionnement du finisseur.

Étape 4 : le comptage des enrobés

Une fois les enrobés appliqués à l’aide du finisseur, il faut ensuite les compacter pendant qu’ils sont encore chauds, afin d’assurer une bonne mise en place du produit et assurer leur pérennité.

Derrière le compactage, différents corps de métiers s’affairent : les laboratoires contrôlent la qualité des enrobés, les peintres réalisent le marquage au sol (lignes continues et pointillées).

Zoom sur la structure de chaussée

Qu’est-ce qu’un enrobé acoustique ?

Le bruit provenant d’une infrastructure est généré à la fois par le bruit des moteurs et le contact des pneus des véhicules sur l’enrobé.

Dans la traversée de Tours, compte-tenu du nombre d’habitations situées à proximité de l’autoroute, VINCI Autoroutes a fait le choix d’opter depuis 2009 pour un enrobé plus onéreux que l’enrobé classique, mais offrant de meilleures performances acoustiques. La mise en place de ce type de revêtement, généralement utilisé en milieux urbain et périurbain, réduit le bruit d’environ 2 à 3 décibels ; des chiffres qui peuvent sembler non significatifs, mais qui, dans les faits, correspondent environ au bruit généré par un trafic deux fois moins dense.